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lundi 20 avril 2009

Les gorges du Gardon 19 avril 2009

Peu après Sanilhac, 800m avant le carrefour de la Bégude, une piste nous permet de nous rapprocher du Gardon.
Les véhicules sont garés, après nous être équipés, nous partons vers la rivière.
Les garrigues sont couvertes de férules



Ferula communis. Férule.
La hampe peut s'élever à plus de 2 mètres au-dessus de son feuillage découpé en lanières.
( sous la férule): Les précepteurs latins utilisaient la tige de cette plante. (Ferire signifie "frapper en latin")
Mais son nom lui viendrait du verbe Fero, "je porte"
Elle servait en effet à conserver et transporter le feu.

Ferula communis
La croissance de cette plante est spectaculaire, sur cette photo vous avez le feuillage de cette année et la tige sèche de la précédente. En quelques semaines la nouvelle tige atteindra les 2 mètres.

En France, cette plante n'est présente que sur le bassin méditerranéen où elle est commune.





Après avoir traversé nos parterres de férule, nous arrivons dans les Iscles (banc de sable) des bords de rivière.


Nous sommes en aval du pont St Nicolas, nous partons pour suivre le Gardon par sa rive gauche.


La progression est souvent ralentie , les obstacles déposés par les crues sont nombreux, la végétation très dense et souvent piquante ronces, salsepareilles. Bref, c'est l'aventure.





Nous avons aussi de "grandes plages de galets", elles nous permettent un pas plus rapide.






Nous descendons le cours de la rivière.








Nous sommes confrontés à un passage délicat, une falaise avec son pied en pente et glissant nous impose de sécuriser notre progression.

Une corde est passée dans des anneaux déjà en place, elle nous servira de main courante.




Un par un, nous sommes passés avec plus ou moins d'appréhension, une glissade, bien maîtrisée la corde a joué son rôle, (elle était bien fixée). Deux pieds qui ne voulaient plus se mettre l'un devant l'autre ( intervention d'acrobates pour débloquer la situation). En moins de 20 minutes, nous étions tous passés.


Les derniers à passer récupèrent la corde.

l'aventure continue car par endroit la végétation très chargée en détritus végétaux charriés par les crues ne nous laisse pas de passage alors nous escaladons racines et branchages. Nous avons parfois l'impression de progresser dans des mangroves.

Cistus salviaefolius. Ciste à feuille de sauge.
avec une abeille domestique en plein travail et lourdement chargée de pollen.

Le ciste à feuilles de sauge est commun dans le midi. Les fleurs blanches sont penchées avant la floraison et se redressent ensuite. Ses feuilles pétiolées ont un limbe ridé, de forme ovale en général.

Silene vulgaris Silène commune: ( Moench Garcke )
Silene inflata Silène enflée: ( Salisbury Smith)

Elle se reconnaît à son calice glabre, renflé en vessie et parcouru de nervures rouges ramifiées en réseau. Les fleurs sont unisexuées ou hermaphrodites. Les pétales blancs sont profondément échancrés. Les feuilles, plus ou moins glauques, sont ovales-aiguës.



Sur l'autre rive, je pense qu'il s'agit de Font verte.






Nous remontons vers une grotte, (un boyau), que certains visitent, au fond, une salle , une corde pendait, peut-être une cheminée pour sortir?

Puis nous redescendons vers la rivière. La végétation est toujours très dense par endroit.







Sur la roche, au soleil, cette couleuvre. vraisemblablement la couleuvre vipérine, totalement inoffensive.
Son nom lui vient de la similitude de ses écailles du dos avec la vipère aspic.
Elle vit toujours proche des points d'eau où elle trouve sa nourriture, (alevins, têtards, grenouilles....) C'est une bonne nageuse.



Dans le ciel, un aigle de Bonelli. Nous avons la chance d'en voir plusieurs.
Sur le site Natura 2000, les gorges du Gardon figurent comme site de présence de l'aigle de Bonelli.







Nous sommes dans un passage en sous-bois, où la nature du terrain nous oblige à utiliser une sangle pour passer un escarpement. J'en profite pour prendre une photo de ce brouteur de verdure.







Hippocrepis emerus. (Linné)Lassen. Coronilla emerus Linné
faux baguenaudier, Séné batard.
Arbuste assez fréquent dans nos régions, il croît de préférence dans les lieux un peu ombragés.
Les fleurs sont portées par deux à quatre sur des pédoncules qui ont sensiblement la même longueur que les feuilles correspondantes. Les pétales sont comme pédonculés.
Les feuilles ont de cinq à neuf folioles ovales. Ses gousses pendantes peuvent atteindre les 10 cm.



Après le "crapahutage" le repas, moment de détente apprécié par tous.
Le repas de chacun est tiré du sac, et comme d'habitude, le partage des douceurs ( liquides et solides) toujours apprécié.

Il faut penser à repartir, la berge jusqu'à la chapelle de St Vérédème est un peu plus praticable.

Nous arrivons au défilé de la baume au pied de la chapelle de St Vérédème et de la grotte.
Sur l'autre rive, une grande plage de graviers.
En 1952, c'est sur cette plage entre l'ancien hôtel et la source de la canelle que fut tournée la scène Du salaire de la peur.ou Mario (Y. Montant) au volant de son camion chargé de nitroglycérine passe sur son compagnon dans une mare de pétrole.

La route du salaire de la peur, film tourné en 1952. pour nous, la D127 qui part du village de Poulx jusqu'au rivage du gardon où se trouve l'hôtel abandonné.
L'histoire, Las piedras Guatémala, un puits de pétrole est ravagé par un gigantesque incendie, la compagnie pétrolière S O C offre un bon salaire pour convoyer 4 tonnes de nitroglycérine réparties sur 2 camions.

4 hommes Mario (Y. Montand), Jo (Charles Vanel) Luigi et Bimba prennent le volant sur une piste aussi dangereuse que la cargaison.
Les puits de pétrole ont été filmés en camargue, les scènes entre le camp des Saliers à Arles et cette route.
Le 7ème régiment de génie d'Avignon avait fabriqué une portière sur cinquenelle pour passer le matériel sur la rive où nous sommes.

La Chapelle de St Vérédème.

Puis nous traversons la grotte située au-dessus de la chapelle, au débouché de celle-ci, un chemin escarpé nous permet de rejoindre le plateau. de là, 7 Km pour rejoindre les véhicules.




N'étant pas loin du pont du Gard, nous décidons de passer le voir.
Toute la journée nous avons été tranquilles avec les orages, celui-ci nous surprend dès la sortie du véhicule. Heureusement, cet aménagement commercial nous offre un abri.





Le site est totalement déserté, l'orage et l'heure, il est près de 19h.

Nous manquons un peu de lumière, mais ça passe pour les photos.




Maintenant, il est temps de rentrer, c'était une très bonne journée, nous apprécions les sièges


FIN

jeudi 16 avril 2009

5 et 6 avril 2009

Pour ce dimanche, pas de sortie particulière, il pleut depuis samedi soir, cela doit cesser dans l'après-midi.
C'est le cas vers 15 heures, nous avons la chance d'avoir la campagne le long de la maison " la plaine de la crau", donc, un petit tour à pied.
La campagne est fleurie, je pars avec le reflex pour tester mon objectif 105mm macro vieux de 24 heures.

Berberis vulgaris . Epine vinette
C'est un arbrisseau des haies et broussailles, sur les terrains rocailleux. Les fleurs, à six sépales pétaloïdes jaunes, forment des grappes pendantes. Elles donnent des fruits rouges ovales. Les rameaux portent des épines trifides. Les feuilles ovales, dentées, brièvement pétiolées, sont en touffes sur des rameaux courts.


Le lendemain avec plus de lumière et une ouverture plus petite.











Tragopogon pratentis . Salsifis des prés

( sa fleur) . Les ligules sont jaunes et dépassent les bractées. Les étamines sont jaune d'or avec quelques stries brunes longitudinales.
Sous la ligule située à 11h sur la photo se cache une petite bête, allons voir.

Ah, il s'agit d'une Thomise chargée ( Thomisus onustus).

La couleur générale de cette étonnante Thomise à abdomen triangulaire s'adapte à celle de son terrain de chasse. Ses yeux latéraux sont fichés sur deux excroissances du céphalothorax semblables à des petites cornes. Cette tueuse égorge les insectes butineurs

Chelidonium majus. Chélidoine, herbe aux verrues, grande Eclaire.
La tige coupée laisse échapper un suc orangé, l'usage populaire lui prête la vertu de détruire les verrues.
Attention, ce latex orangé est irritant, ne pas ingérer les feuilles ou la racine car la plante contient des alcaloïdes très toxiques


Oxalis pes-caprae. Oxalis du Cap
Oxalis petite oseille, surelle, pain de coucou, oseille des bûcherons,
oseille de lièvre.
Cette espèce, naturalisée en Provence est originaire d'Afrique du sud. Elle côtoie nos espèces locales, l'Oxalis des jardins à fleurs roses(Oxalis purpurea), et les oxalis à fleurs jaunes( Oxalis cernua et oxalix corniculata).
Les feuilles d'oxalis incorporées dans les mayonnaises, les vinaigrettes ou ajoutées aux salades apportent une touche acidulée agréable.


Un Ophrys du groupe des aranifera ( sphegodes dans de nombreuses flores). Ophrys araignée

Les sphegodes: déterminations
Les sépales sont verts, le médian plus étroit que les autres. Les pétales latéraux sont verts à brun-rouge et leur bordure est ondulée.
Le labelle, plus ou moins velu est pourvu d'un dessin bleuté, glabre, en forme de H. Il possède une marge jaune plus ou moins grande

Photo: Fleur d'Ophrys




Photo : Plante Ophrys











Ornithogalum umbellatum. Ornithogale en ombelle.
Son nom vient du botaniste Belon qui en 1553 ne trouva pas plus précieux que "lait d'oiseau" ( en grec, "Ornithos" désigne l'oiseau et "galactos" du lait).




L'Ornithogale se fait aussi appeler Porril blanc et la Dame de onze heures.
Cette dame blanche ouvre ses pétales au soleil tard dans la matinée, vers les coups de onze heures, et les referme en milieu d'après-midi.




Tulipa australis. La tulipe australe. tulipe sauvage du midi.

Trois sépales pour le calice et trois pétales pour la corolle forment le périgone. ( calice et corolle sont non différenciés = 6 tépales)


Attention: espèce protégée par la loi, cueillette interdite.





Vers 1600, Olivier de Serre baptisa cette fleur "Tulipan"car il lui sembla qu'elle avait la forme des turbans oriantaux( du Turc "tülbend").

Les 6 étamines avec leur anthère et le fruit .




La plante complète .
Avec ses deux courtes feuilles linéaires en gouttière, sa tige teintée de rouge, ses tépales en pointe, ses anthères courtes. Il s'agit bien de Tulipa Australis.
Et moi, je suis content de l'objectif, mais encore des progrès à faire, la technique macro, c'est délicat. A rapport proche du 1/1 la profondeur de champ se mesure au mm à grande ouverture et au cm à petite ouverture de diaphragme, et dans ce cas c'est la vitesse qui chute, et si on augmente la sensibilité, on perd en qualité alors sur le terrain encore de l'expérience à acquérir pour maîtriser la technique.

lundi 6 avril 2009

Du Garlaban au Taoumé 5 avril 2009

Pour ce premier dimanche d'avril, la journée est très ensoleillée, notre itinéraire est une boucle qui prend son départ à la Treille, nous mène à travers les collines chères à Marcel Pagnol vers le Garlaban, le Taoumé et retour au village.
Notre départ passe en hauteur au-dessus du vallon de St Marcelin.



Nous arrivons sur les barres rocheuses du St Esprit, et bien que très proches de la mer, nous sommes à plus de 300 mètres d'altitude.
Sur la gauche, le massif de marseilleveyre qui culmine à 433m en étant à 1500 mètres du rivage.



Ulex parviflorus. Ajonc de Provence. Argelas en Provence.

Petit arbrisseau, souvent très touffu, les épines sont fortes et très vulnérantes.
Les petites fleurs ne dépassent pas un centimètre et les pétales sont à peine plus longs que le calice.


Au bout de la montée des barres du St Esprit, nous sommes à la croix.

Point de vue sur les vallons et sommets des alentours.





Nous redescendons vers le col d'Aubignane en traversant les ruines des décors naturels des films de M. Pagnol.

La voute, construite pour le film Regain en 1937. Fernandel y jouait le rôle d'un rémouleur.



Iris lutescens; Iris jaunâtre.

Ce petit iris est parfois très abondant sur les plateaux rocheux du midi méditerranéen.Les fleurs, généralement solitaires sont jaunes, violettes, bicolores et plus rarement blanches. Les feuilles sont droites ou légèrement arquées. Les sépales sont barbus sur la face supérieure. Les pétales, redressés sont brusquement rétrécis à la base.




La Baume du Plantier

La baume domine le vallon des Piches, c'est là que Pagnol a tourné Manon des Sources. Film sorti en 1953.

Nous empruntons le vallon des Piches pour remonter vers le col du Garlaban.

La sortie du vallon sera réalisée par le pas de Garrigue, (grosse remontée dans les parois rocheuses) pour déboucher sur le col du Garlaban à 628 m.

Moi, je n'ai pas maîtrisé la prise de vue avec un soleil de face.



Le sommet du Garlaban avec sa croix . Son sommet est à 714m.

Nous nous sommes installés pour manger dans les bosquets du col du Garlaban. Quelques courageux, après avoir déposé leurs sacs sont partis vers le sommet.

Après le repas, nous repartons vers le puits du mûrier.

Le Garlaban.

Vue ouest en repartant vers le pic de Taoumé.







Le puits du Mûrier.

il est situé au fond du vallon sur le sentier qui conduit à la Baume Sourne.
Marcel et Lili s'y désaltéraient le jour du "grosibou"


Nous voici à l'intérieur de la Baume Sourne (grotte sombre en Français). Elle est située peu après le puits en montant vers le Taoumé, altitude 624m

Cette cavité est immense et très glissante.
L'intérieur à été filmé par M. Pagnol dans Manon des sources.


Barlia robertianna. Himantoglossum robertianum. Loroglossum longibracteum.
(Loiseleur- Delforge) (Bivona -Bernard) (Loiseleur Greuter) "suivant les botanistes"
Orchis géant. C'est une orchidée à tige robuste qui pousse dans nos garrigues. Les feuilles sont grandes et charnues. La base du labelle présente deux rebords saillants encadrant l'entrée de l'éperon. Les lobes latéraux du labelle sont ondulés, le lobe médian est bifide.
C'est la plus précoce de nos orchidées, elle peut fleurir dès janvier à proximité du littoral, sa hauteur est de 30 à 80 cm. Elle est présente de 0 à 1700 mètres.

Nous voici au sommet du Taoumé. à 669 mètres.
Une belle vue à 360°, mais un peu brumeuse, au nord la Ste victoire, à l'est la Ste Baume, au sud Marseille la mer et le ciel sont confondus par la brume, à l'ouest les collines.




Dans la brume, on peut distinguer la montagne Ste Victoire







La Grotte du Grosibou Ce jour-là, malgré un ciel menaçant, Marcel et Lili étaient partis relever les pièges, ils avaient bu au puits du mûrier. Une première averse les avait contraint à se réfugier à la Baume Sourne. Peu de temps après leur sortie, la pluie reprend avec violence, Lili avait entraîné son ami au pied de la falaise rocheuse et lui dit.
(Si tu jures de ne jamais en parler à personne, je vais te faire voir quelque chose. ....Cette grotte, ça traverse , c'est un passage sous le Taoumé). Ils ne sont pas restés lontemps à cause de deux yeux phosphorescents suspendus au plafond. (C'est un vampire? -Non, c'est le grand duc) Ils ont pris la fuite.
Scène: dans le Château de ma Mère.


Nous sommes sur un promontoire, entre sur notre droite la piste qui descend vers la Treille en passant au pied de tête ronde et sur notre gauche le vallon de Passe-temps que nous rejoindrons en passant par la Garette et les ruines du Jas de la Badoque.




Danièle, ne pense pas à ton sac à dos, à l'époque du tournage des films de Pagnol, une caméra 35mm pesait 85 kg.











Une Ophrys du groupe des fusca. Ophrys brun
Les sépales sont verts, le médian plus étroit que les autres. Les pétales latéraux sont verts à brun rouge et leur bordure est ondulée. Le labelle avec une macule claire en w. Il est difficile de déterminer avec précision les espèces chez les ophrys .







Valeriana tuberosa. Valériane tubéreuse.

C'est une plante plus ou moins glauque qui croît dans les rocailles et pelouses sèches du sud de la France.
La souche tubéreuse n'émet qu'une seule tige, les feuilles caulinaires sont découpées en segments étroits, celles de la base sont entières ou découpées en segments plus larges, en particulier le terminal.
Dans la même inflorescence on trouve des fleurs unisexuées et d'autres hermaphrodites.



Eglise de la Treille

C'est la fin de cette belle journée passée dans les collines et le massif du Garlaban.