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mardi 25 août 2009

Les lacs de Lignin Dimanche 23 août 2009

Notre passage à l'office du tourisme n'a pas été inutile. le circuit pour les lacs de Lignin est possible, car la piste forestière est autorisée aux véhicules ( si pas de chantier de coupe en cours).
Après 8 km de piste cahoteuse, une petite aire de stationnement, là nous sommes à 3h30 de marche des lacs. Autrement, l'aller retour fait 28km, ce n'était pas réalisable sur une journée. Merci pour l'information, nous partons pour notre randonnée.

Nous remontons en direction du pont de la Serre le long du torrent de la Lance.
C'est toujours la piste car il y a quelques gîtes au pont de la serre, mais depuis notre stationnement elle est privée et réservée aux résidents. Après ces gîtes, il y a deux "résidences" , sur la carte c'est noté cabane, ensuite c'est un sentier. Au pont de Serre, nous sommes passés à gauche du torrent vers l'amont.

Comme hier, Maryline et Danièle sont devant et je prends des photos.
Au pont de Serre, nous étions à 1682m, là nous sommes sur la piste qui monte à la cabane de la Fuchière.




Mentha longifolia. Menthe à feuilles longues.

C'est une plante des milieux humides, présente de 0 à 1800m.
Les fleurs sont disposées en longs épis coniques à l'extrémité de tiges.
Les feuilles de 5 à 10 cm de long, de 1,5 à 3 cm de large sont recouvertes de soie grise. Elles sont opposées en croix.

Cabane de la Fuchière

C'est la dernière cabane accessible avec un véhicule. Nous continuons notre progression vers la cabane des Juges.




Campanula rapunculoides. Campanule fausse raiponce.

Plante des lisières de bois et pâturages, elle croît de 100 à 2000m.
Les feuilles sont toutes ovales, aiguës et dentées. Les supérieures sont sessiles, les inférieures sont pétiolées. Les fleurs sont généralement toutes tournées d'un même côté. Le tube de la corolle est assez profondément divisé en lobes aigus. Les divisions du calice sont étroites et se rabattent peu à peu sur le pédoncule.




Ribes uva-crispa. Groseillier épineux.
C'est un arbrisseau épineux, les baies sont verdâtres, plus ou moins hérissées.
Sa variété cultivée, c'est le groseillier à maquereaux aux fruits plus gros et rougeâtres.
Ceux-ci sont à maturité, doux et sucrés, nous en profitons, ça remonte notre taux de glucide pour la suite du parcours.

Stachys annua. Epiaire annuelle.
Les feuilles sont ovales allongées, crénelées sur les bords. Les supérieures et moyennes sont sessiles, les autres ont un pétiole. La corolle crème est plus ou moins tachée de brun rouge sur la lèvre inférieure. Le tube de la corolle est muni à l'intérieur d'un anneau de poils transversal. Les dents du calice sont ciliées sur les bords jusqu'au sommet.

Dans ce petit bassin creusé par la chute d'eau du ruisseau, certainement torrent à la fonte des neiges, vivent une dizaine de poissons, des truites très claires ou des ombles chevalier.
Pas grand chose à manger dans cette eau d'une grande transparence, peut-être des insectes qui s'approchent de la surface, nous lançons quelques sauterelles, mais notre présence ne les incitent pas à gober.

Nous continuons vers Lignan, nous sommes dans une vallée nommée ravin de Bressenge entre deux barres rocheuses.
Au fond de celle-ci coule le ruisseau le Bressenge.

A l'entrée de la vallée, nous sommes à 1940m, au fond, c'est un cirque rocheux traversé par le ravin du carton.


Allium shœnoprasum. Ciboulette.

Cette plante, cultivée dans nos jardins est présente dans les prairies humides de montagne jusqu'à 2500m.




Nous sommes au bout du ravin de Bressange à 2058m.

Pour en sortir vers Lignan, nous avons un sentier en lacets.





Un peu escarpé par endroit.

Un commentaire, court mais raide.






Nous voici sorti, c'est l'entrée du Lignin, nous avons pris 100m sur moins de 500m Ouf.
Encore 2,5 km pour arriver aux lacs.






C'est de la prairie mais ça monte toujours, heureusement plus doucement.







Nous voici au premier lac, il est entouré d'une tourbière et non accessible par ce côté.
Un grand troupeau de moutons est parqué, le berger à des invités, nous les avons rencontrés ce matin. Ce sont les seules personnes à des lieues.
Les lacs sont au pied des monts rocher du Carton 2599m au fond à gauche et le grand Coyer au fond à droite 2693m.

Nous laissons le grand lac et nous dirigeons vers un autre pour notre repas.

Le ciel est voilé donc les lacs ne sont pas bleus.




C'est la fin d'été, le niveau est bien descendu.

Nous sommes à 2276m, le massif du fond c'est le sommet du carton à 2614mM

Quelques pierres qui ne manquent pas pour nos sièges et nous passons à table.


L'intendance à tout prévu, même une thermo d'eau bouillante pour chauffer les saucisses de Strasbourg, la mayonnaise pour les œufs durs, melon,café, gâteaux, chocolats.

Nos sacs seront plus légers pour le retour qui va se faire par une autre voie, nous restons sur le plateau en parallèle au sentier de ce matin.


Peu après notre départ, le troupeau de moutons est laché, ils doivent avoir faim car il se répandent rapidement sur cet immense plateau de Lignin.
Leur protection contre les prédateurs loups et lynx est assurée par quatre Pastou. Ces chiens de protection des troupeaux atteignent 65/75cm au garrot pour un poids de 45/50kg pour les femelles, les mâles 70/80cm et de 55 à 60 Kg.

Nous progressons, les alignements de roches semblent tracer le parcours.







Rocher tête.

Sur notre parcours, un curieux rocher qui évoque une tête de profil.
Dans le fond, le sommet du carton, à sa gauche la baisse du détroit entre lui et le Grand Coyet, à sa droite la baisse de Mouriès entre lui et le sommet de la mole.

Nous sommes à hauteur de la Mole, à son pied, un autre troupeau avec son escorte de Pastous.
L'autre troupeau s'est arrêté, chacun chez soi, de temps en temps, ils doivent être obligés de les trier.




Voilà ce qui reste des brebis égarées et sans protection? le plateau en comporte plusieurs.
Ce matin, nous avons aperçu des vautours. C'est très bien, ils assurent le nettoyage.
Le loup a bon dos: environ 30 loups, 9 400 000 moutons cheptel français. 1000 victimes par an attribué aux attaques de loups= 0,01%. Les chiens sauvages sont responsables de beaucoup plus et la maladie, les vipères etc. Quand aux lynx, ils sont encore moins nombreux. Source: www.loup.org
Une photo du ravin de Bressange.

Sur notre droite, en bas, le sentier au fond du ravin de Bressange que nous avons emprunté à l'aller.




Puis vient la grande descente par le ravin de Mouriès.







Nous voilà revenu à la cabane de Fuchière.

A sa hauteur car nous sommes de l'autre côté du torrent.

Maintenant notre descente est en sous-bois.



Nous sommes le long du torrent, de belles vasques d'une eau limpide incite à un petit bain.
Ce sera le cas pour Maryline toujours courageuse face à l'eau très froide.
Les arbres arrachés et cassés, c'est le résultat d'avalanches qui se sont produites sur le versant opposé. Les traces étaient bien visibles depuis le sentier de l'aller.

La Lance sort de ses gorges
A ce niveau, nous sommes à un Km du véhicule.
Une très belle randonnée dans un paysage très sauvage. En 8 heures, nous avons rencontré les trois personnes qui montaient rejoindre le berger au Lignan , trois jeunes en vtt à la montée, au retour un père et son fils en rando bivouac.
A l'instant ou nous montions en voiture, il s'est mis à pleuvoir, une descente par la piste pour rejoindre Colmard, la récupération de bagages et le retour.

Petite Cayolle lac Allos 22 août 2009

Après nous être garés à la maison forestière du Laus, nous sommes partis en direction du lac d'Allos. Un km plus loin dans la montée à 2168m nous avons pris à gauche le GR56 pour rejoindre le col de la petite Cayolle.




Daniele et Maryline ne manquent pas de souffle, elles ont de l'avance.
Je prends des photos et Christian participe.






Potentilla Grandifora. Potentille à grande fleur.

Espèce peu commune, elle se rencontre dans les pâturages et rocailles de 1500 à 3000m




Dianthus pavonius. œillet œil de paon.
Une troisième main pour tenir la plante afin de photographier les écailles du calicule de cette espèce.

Les photos ne sont pas la seule raison de mon retard, depuis quelques jours sous soins pour une pharyngite je n'ai pas trop de punch.

Nous marchons en remontant la Méouille, ce torrent descend du lac de la petite Cayolle pour rejoindre celui de la Serpentine qui lui provient du lac d'Allos.

Sa fin de parcours est en ravin, nous l'avons passé, nous sommes en prairie face au sommet des Garrets.


Un coup d'œil sur le parcours effectué, la pente est plus marquée.
Nous venons de laisser sur notre droite un sentier que nous emprunterons au retour de notre boucle pour rejoindre le lac d'Allos.

Un petit arrêt pour souffler, boire et grignoter, l'occasion pour prendre des photos de plantes.

Saussurea alpina. La saussurée des Alpes.

C'est une plante des éboulis calcaires, elle est de la famille des astéracées.





Astragalus sempervirens. Astragale toujours vert.

C'est un buisson bas. La nervure principale des feuilles devient épineuse et persiste quand les folioles sont tombées. Les fleurs sont blanches ou lilas pâle. Le calice, très velu a des dents étroites, allongées.

Photo détails





Photo du buisson d'Astragale toujours vert.

Il croît de 900 à 2500m.






Adenostyles leucophylla. Adénostyle à feuilles blanches.

C'est une espèce assez rare qui croît dans les rocailles des Alpes de 1900 à 2800m.
Les feuilles cotonneuses-blanchâtres sont toutes pétiolées. Le limbe est plus ou moins triangulaire.
Chaque capitule contient douze à vingt quatre fleurs à stigmate très saillant.

( Les autres Adénostyles ont 2 à 8 fleurs par capitule)



Lac de la petite Cayolle.


Nous arrivons au lac de la petite Cayolle situé 2516m.

Un petit tour, quelques photos et nous repartons pour le col qui n'est plus très loin.

Achillea nana. Achillée naine.

Plante des éboulis et moraines des Alpes, elle est présente de 1900 à 3500 m.
Elle est densément recouverte de poils laineux. Les feuilles sont divisées en segments étroits, ou eux-mêmes plus ou moins découpés.

Lac de la petite Cayolle depuis le col.

Nous sommes au col de la petite Cayolle à 2639m avec une belle vue sur 360°.

Nous repartons en direction du pas de Lausson situé à 2602m, avant, nous passerons par un point haut à 2679m

Depuis notre sentier, une vue sur la Grande barre et le Mont Pelat.

Avec les jumelles, nous voyons quelques personnes qui se dirigent vers le sommet du Mont Pelat.

Derrière la grande barre, il y a un lac appelé trou de l'Aigle, l'occasion de revenir.


Lac des Garrets
Nous arrivons au lac des Garrets 2621m.

Il est l'heure de manger, la prairie est idéale pour ça.




Cerastium latifolium. Céraiste à larges feuilles.

Plante présente dans les éboulis et creux de rochers de 1600 à 3500m.
Les feuilles sont ovales-aiguës et assez fermes. La corolle est évasée, en coupe. Les pétales ont des lobes larges, peu profonds et arrondis. L'ovaire est surmonté de cinq styles.

Nous sommes au point le plus du plateau du Lausson 2679m.

L'occasion d'une pose photo et d'une contemplation du paysage.





Depuis le pas du Lausson. 2602m

Sur notre gauche, le petit lac du Lausson à 2327m. et la montagne de l'Avalanche.

Sur notre droite:



Le lac d'Allos 380m. plus bas.

Maintenant, nous avons le sentier qui descend rejoindre le GR 56, pour fermer notre boucle, mais pas notre randonnée.





Gentianella campestris. Gentiane champêtre.

Cette gentiane à fleurs violettes se reconnaît à sa corolle à tube frangé à la gorge et à quatre lobes obtus au sommet.




Campanula scheuchzeri. Campanule de Scheuchzer.
Elle croît entre 1400 et 3100m dans les pelouses et les rocailles.
Les feuilles basales sont arrondies et généralement fanées à la floraison. Les feuilles caulinaires sont linéaires-lancéolées. Les fleurs, d'un beau bleu violacé sombre, assez grandes, sont souvent solitaires, parfois par deux à cinq. Les division du calice sont en alène. Les boutons floraux sont pendants avant la floraison.

Leucanthemopsi alpina. Chrysanthemum alpinum;
(suivant la flore utilisée). ( les individus à feuilles velues, grisâtres et à lobes plus serrés sont maintenant placés dans l'espèce Leucanthemopsis minima.
Marguerite des Alpes : elle croît entre 1800 et 2800m.
Après avoir rejoint le GR56 1 km plus loin, nous le quittons pour un sentier qui part à gauche vers le lac d'Allos


2 km plus loin, nous sommes au lac et partis pour faire les 4 km du tour.

(dans l'autre sens que la veille). Bonne nouvelle pour moi, mes restes de pharyngite sont partis, (l'air de la montagne et une bonne suée).



Quelques petites haltes pour profiter du paysage, et de la douceur de cette fin d'après-midi.






Un bon bain de pieds.








Les petits alevins de truites et ombles sont nombreux ( les prédateurs aussi)







Cirsium spinosissimum. Cirse très épineux.

Il croît dans les pâturages et éboulis de 1800 à 3000m.
La tige porte jusqu'en haut des feuilles découpées et très épineuses. Les capitules de fleurs jaunâtres sont agglomérés au sommet de la tige et entourés de larges feuilles décolorées.

Après ce tour de lac, nous reprenons la direction de la maison forestière du Laus.



Des méandres sculptés dans un ancien lac, aujourd'hui c'est une tourbière.
Au début de ce plateau du Laus, fermé par un verrou glacière, il y a la résurgence du lac d'allos appelée source du Chaloudin. Le déversoir du lac est situé sous la surface, à 2222m l'eau passe sous le verrou sur 500m et ressort à 2196m pour donner naissance à la Serpentine, on comprend pourquoi ce nom.


Rumex alpinus. Rhubarbe des Alpes.

C'est une espèce commune au voisinage des reposoirs à bestiaux et des chalets de 800 à 2500m.
Nous sommes à coté de la maison forestière du Laus, 30mn de route pour rentrer à Colmars les Alpes. Un bon repas une bonne soirée et demain un autre circuit.